Après avoir quitté Chambéry par la vallée de la Maurienne et emprunté les 12kms du tunnel du Fréjus pour accéder à l'Italie, le Jumpy a franchi sans encombre le col du Montgenevre, col gravi à vélo côté Briançon au mois de juillet (cf. Chorges -> Modane à vélo). Pause pâtes pour prendre des forces car la suite nous en demandera beaucoup. Dans l'immédiat nous continuons encore en Jumpy afin d'accéder à Chateau Queyras en ayant franchi le col de l'Izoard (2361m).

A Chateau Queyras, nous laissons JB et moi le fourgon à Nathalie et le troquons contre nos deux montures avec lesquels nous allons gravir le col Agnel (2744m) . Fameux 2ème col goudronné le plus haut de France après l'Iseran (2764m) et sans compter la route de la Cime de la Bonette (2802m) qui n'est pas le col de la Bonette,
 celui-ci culminant à  2715m.
 
L'ascension débute par des pourcentages relativement élevés puis la pente s'adoucit pour devenir plus régulière jusqu'à l'intersection à Molines en Queyras. Au fil de l'ascension la couleur des arbres devient automnale, nous nous autorisons ainsi quelques rêveries sous l'oeil protecteur de la majestueuse demoiselle coiffée au coeur d'une forêt en pleine mutation pour atteindre Molines.
Pendant ce temps là Nathalie monte au Pain de Sucre après avoir laissé la voiture au refuge Agnel. Nous, nous poursuivons notre ascension et débutons la deuxième moitié qui est parfaitement irrégulière et propose des portions très raides, suivis de plat quasi descendant pour à nouveau retrouver de la pente sur de longues rampes. Le plus dur étant la vue sur le col depuis 10kms, ce qui n'aide pas le moral dans ce cas là, de plus l'altitude doit certainement accentuer la difficulté. Nous croisons le Jumpy bien garé au refuge et entammons les derniers kms non sans un certain soulagement.
Au col il fait froid mais le plaisir d'être arrivé domine les grelottements. Nous apercevons Nath au sommet du Pain de sucre qui confirme à JB par téléphone. Nous entamons alors tous les trois la descente dans le frais et quittons la frontière Italienne. Nous ne tarderons guère à retrouver la douceur car les températures pour une fin de mois d'octobre sont fortement au dessus des normales. En retrouvant des sensations au bout des doigts, nous assistons au changement de couleurs du orange-rouille au vert qui n'a pas encore subi la transformation naturelle due au manque de soleil aux altitudes plus faibles.
On attendra Nathalie à Ville Vieille où nous ferons quelques emplettes, notamment les fameuses Croquettes du Queyras de Monsieur Bruno "Croquettes". Le soir nous retrouvons la famille de JB, je découvre la maison de sa Grand-Mère à Aiguilles où ses nombreux souvenirs d'enfance rejaillissent. Nous y passerons la nuit et la matinée du lendemain afin de "vider" la maison du maximum de son mobilier. Le fourgon fut d'une grande aide, il fut chargé à ras bord !
 
Après ces quelques heures de travail et d'émotions passées à Aiguilles, nous filons à Chorges pour le déjeuner, rejoindre Marielle la soeur/belle-soeur de JB/Nathalie, Christophe son mari et leurs 3 enfants. Un peu de lazure dans la bonne humeur au sommet d'échaudages nous attend pour l'après-midi dans leur maison en pleine construction. Nous finirons la journée par un excellent repas en leur compagnie avant de reprendre la route vers Chambéry. Merci à tous pour cet excellent weekend aux goûts de travail-vacances improvisés...