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Je me souviens de mon premier voyage en solitaire, en Norvège. Je me demande pourquoi un tel engouement pour le voyage seul. En lisant le livre de S. Tesson " Dans les forêts de Sibérie",  je pense avoir trouvé la réponse.

Nombre de jours : 14
Nombre de jours roulés : 11
Kms Total : 987kms
Dénivelé total : 11514m
Nombre d'heures passées sur le vélo : 53h10, soit un moyenne de 18.60km/h
Bagages : 1 vélo Bulls 8.9kgs, 1 remorque Bob Yak avec sac étanche ~8kgs ( merci Sylvain ! ), 1 porte bagage de selle ~1kgs, 1 tente 2kgs, 1 sac de couchage ~1kgs, 1 tapis de sol 0.5kgs, 1 réchaud avec accessoires 0.4kgs, popote + tous ce qui va avec ~0.5kgs, un peu de fringues 2kgs : 2 slips, 2 paires de chaussettes, 1 cuissard, 1 pantalon, 2 T-Shirts, 1 pull, 1 coupe vent, 1 serviette et des broutilles, 1 casque de vélo 0.260kgs, 1 paire de chaussure vélo + 1 paire de basket, accessoires vélos 0.5kgs ( compteurs, chambre à air de rechange, matos bricolage etc ), 2 livres 0.3kgs, porte feuilles ( extremement lourd !) + tous ce que je n'ai pas noté mais qui sont des petites choses indispensables ~2kgs (briquets, pharmacie, hygiène minimum ( 1savon, 1 brosse à dent, dentifrice, pas de gant de toilette : poids en trop, pas de shampoing : le savon fera l'affaire ), crème solaire, PQ, etc + nourriture pour tenir 1 jours en cas de logisitique défaillante..., eau au jour le jour, APN, portable ( éteint car c'est les vacances ), de quoi écrire etc etc.
Poids total : ~27kgs fixes, + 2 à 4kgs variables soit entre 29 et 31 kgs à transporter. Heureusement, le vélo ça roule tout seul, ou presque !!

 

SOMMAIRE :

Marseille - Bastia
Bastia - Century
Century - L'Île Rousse
L'Île Rousse - Porto
Porto - Ajaccio
Ajaccio - Propriano
Propriano - Bonifaccio
Bonifaccio
Bonifaccio - Aiguilles de Bavella
Aiguilles de Bavella - Saint Lucie
Sainte Lucie - Aléria
Aléria -  Moriani Plage
Moriani Plage  - Bastia
Bastia - Marseille
Marseille - Chambéry
Commentaires



1er Jour, le Samedi 24/09/11 : Marseille -> Bastia

Jour du départ, jour tant attendu, celui qui anime les pensées depuis des semaines, celui qui configure l'état d'esprit des derniers mois, celui qui devient la raison de se lever tous les matins, de travailler, résoudre des problèmes qui ne sont pas les nôtres, se forcer, accepter. Le jour où tout prend un sens.

Départ de Chambéry, haut lieu des plaisirs multiples d'où il est encore plus plaisant d'y partir pour un voyage. Monter sur son vélo, au pieds de sa porte d'entrée, dans sa ville préférée et muni de ses bagages sur une remorque attelée au cyclo est une sensation tout à fait jouissive. Le train m'attend. Il me conduit à Marseille via "stop douane" à Lyon. Pour le stop douane, se référer à une époque lointaine où le protectionnisme fonctionnait encore à merveille et permettait à nos industries de croître à plein temps. A l'époque, nous aimions notre pays.

Marseille, visite du vieux port une fois de plus, impression du billet de ferry en attendant l'arrivée de Mylène et Papa pour faire le trajet aller ensemble. Le Ferry "Daniel Casanova" quitte le port lentement, pour prendre le temps de lui dire adieu. Un moyen de transport à l'échelle de l'immensité du monde mais comparable à une tortue face au rythme insoutenable de la société dans laquelle nous évoluons. Prendre son temps est un luxe.


 

CORSE A VELO - 1
Le Daniel Casanova


2ème Jour, le Dimanche 25/09/11 : Bastia -> Centuri

Bastia nous voilà. Une nuit ponctuée de réveil soudains. La moquette du Ferry est bonne mais les lumières permanentes un peu moins. Petit dèj digne d'un repas, pour cause : il servira de réserve pour la journée à venir et à ce que je sache, la Corse, c'est loin d'être plat !
Je fais mes adieux précipités à Mylène et Papa qui doivent prendre un train pour les mener au fin fond du maquis Corse. Nous nous retrouverons peut être sur la côte Ouest.
En attendant, je suis maintenant seul, avec pour unique objectif : faire le tour de la Corse en un peu moins de 2 semaines. Les vacances commencent enfin ! La grande liberté.

Petite Anecdote :
Je me souviens de l'épreuve de phylo au BAC ( le premier... ), le sujet était sur "La Liberté", j'avais écrit quelque chose comme cela : "la liberté c'est de pouvoir courir nu dans les champs de blés" et au milieu de quelques lignes à peu prêt sérieuses, un hors sujet total : "[...] un hélicoptère c'est posé au sommet de l'Everest à 8848 mètres par ce que c'est pas des litres [...]". J'ai eu 2.5 /20.

Aujourd'hui, j'aurai beaucoup plus de choses à dire sur la liberté.
 

CORSE A VELO - 2
Littoral Est, Cap Corse

"Clac, clac" le claquement des pédales auto, paré à dérouler les cannes sur les routes sinueuses de la Haute Corse. Je quitte Bastia sous un ciel nuageux, qu'importe, la providence me guidera. Premiers mètres, premiers kms, obligation de la journée : faire le plein d'eau. Il fait bon, je longe la côte bordée de pins, je savoure le plaisir de se laisser aller dans les descentes et celui de forcer lentement dans les montées.
Le tour anti-horaire de l'île de beauté vient de commencer.
Cap sur le Cap Corse, les routes jouent aux montagnes Russes, et je joue de l'appareil photo, tentant de capter le bonheur de l'instant présent, en vain.
Stop contemplation à Macinaggio d'où je démarre mon premier col : le col de St Nicolas, plat mais dépaysant, il fait chaud mais pas trop, il fait nuageux mais si peu.
Détour obligatoire par les 2 villages les plus septentrional de la Corse : Barcaggio et Tollare, avec vue sur l'île de Giraglia. L'inconvénient de ses détours incontournables, c'est qu'il est toujours plus facile d'arriver aux villages que d'en repartir : problème démographico-géomorpholigique.... les villages se situent en bord de mer et la route quelques kms au-dessus, souvent avec une dénivellation importante. La remorque pèse son poids dans ses moments là, et l'attraction terrestre s'amuse des jambes des voyageurs non motorisés.

 

CORSE A VELO - 3
Barcaggio
 

Port d'amarrage pour la soirée : le village de Centuri. Camping à l'accueil inoubliable, à 2 pas de la mer et des petites plages typiques aux eaux turquoises. Le calme règne en maître. Après-midi farniente et lecture ( mes passe-temps favoris en vacances : je dévorerai trois livres en 2 semaines quand je n'en lit que 6 par ans...
 

CORSE A VELO - 4
Century


Cyclo stats : 75kms, 985m

3ème Jour, le Lundi 26/09/11 : Centuri -> L'Ile Rousse

Petit dèj au camping, une longue journée m'attends. Première épreuve : 4kms de montée à froid sur une des pires route en terme de revêtement. Les paysages sont grandioses, je sillonne les hauteurs du littoral, un coup d’œil sur les criques aux eaux turquoise, un autre sur la route car la chute serait fatale.
Sympathique rencontre avec un couple de motards Savoyards, Albertvillois plus précisément. Ils m'offrent un café dans un des sublissimes village surplombant la mer.

 

CORSE A VELO - 5
Sur la route, au sortir du cap
 

Je rejoins St Florent en début d'après-midi, y fait le plein d'eau, mange une pomme et me lance dans la traversée du désert des Agriates sous une chaleur étouffante. Il fait beau et chaud et ce sera comme cela jusqu'à mon retour à Bastia, quelle aubaine !
 

CORSE A VELO - 6
A St Florent
 

Le désert porte bien son nom, d'autant plus avec cette chaleur. Je n'ai encore pas déjeuner et m'arrête dans une auberge en pleine hypoglycémie. Coca, gaufres et c'est reparti.
Longue traversée des Agriates, mais la beauté et le calme se méritent.
Un petit col derrière lequel se trouve une grisante descente qui mène tout droit à l'Ile Rousse.
. Le Bob Yak fait office de troisième roue en descente et donne l’impression d’une tenue de route bien supérieur au vélo seul.

 

CORSE A VELO - 7
Désert des Agriates

Un camping se situe à l’entrée de la ville, légèrement en hauteur, à deux pas de la mer et avec vue sur la presqu’île. Je m’y installe après une courte visite au cœur de la ville, la presqu’île baigne dans des eaux transparentes, il fait chaud, le soleil se couche lentement.
 

CORSE A VELO - 8
L'Île Rousse

 

La baignade dans la mer à l’Île Rousse, avec le couchant inondant la presqu’île de couleurs rougeoyantes est tout simplement inoubliable.
 

CORSE A VELO - 9
LÎle Rousse roussit ( ne pas confondre avec le Pas de la Rousse en Chartreuse... )

Cyclo stats : 112kms, 1345m

4ème Jour, le mardi 27/09/11 : L’Île Rousse -> Porto

Adieu l’Île Rousse, bonjour les grandes routes jusqu’à Calvi. Sur ces routes très passantes j’essai de ne pas traîner. Pourtant 2 belges que je rattraperai rapidement me doublent assez vite. A Calvi après un moment de contemplation face à la ville fortifiée je me remets en marche par une route du littoral. Un des plus beaux panoramas s’ouvrent devant moi, cette partie de la côte est fabuleuse, eaux turquoises se mélangeant au vert des pins et aux chaudes couleurs des falaises plongeantes.
 

CORSE A VELO - 10
Entre Calvi et Galéria

Cette route qui rejoint Galéria est en très mauvais état mais le moral est bon et les paysages changent car je m’enfonce de plus en plus dans le "maquis".
 

CORSE A VELO - 11
La route semble bonne, pour l'instant

 

Galéria, petit village du bout du monde, une seule route y mène et lorsqu’on arrive, c’est le calme plat. Seuls quelques boulistes et plongeurs donnent vie à cette bourgade, peut être est-ce parce que je suis hors saison que ce n’est pas très animé.
 

CORSE A VELO - 12
Galéria
 

Je poursuis sur ces routes calmes pour enfin revoir la mer très loin en bas. Je chemine sur des montagnes russes aux allures de maquis corse, avec vue sur la mer qui accueil le reflet du soleil commençant à décliner. C’est magnifique.

En arrivant à Porto il est 20h et je trouve encore un supermarché ouvert pour faire le plein de provisions. Je dormirai sur la plage, le plancher de la cabane des maîtres nageurs est un très accueillante.
 

CORSE A VELO - 13
Petit coup d'oeil en arrière sur la route de Porto (on peut voir la route empruntée silloner la montagne)

J’assiste à un de mes plus beaux coucher de soleil. Petite visite de 3 saisonniers qui fêtent la fin de saison, nous trinquons.

Cyclo Stats : 120kms, 1220m

5ème Jour, le mercredi 28/09/11 : Porto -> Ajaccio

Le jour se lève mais pas encore le soleil car je suis dans une crique orientée plein Ouest.
 

CORSE A VELO - 14
La plage de Porto et sa cabane où j'ai passé la nuit

Démarrage en côté pour rejoindre la route principale qui mène aux calanches de Piana. Les premiers kms sont difficiles, il faut chauffer la machine. En approchant des calanches, la pente s’adoucit et le soleil fait son apparition, il commence à faire bien chaud. Le rouge des calanches redonne du courage, tout comme l’arrivée dans Piana bien gardée par quelques immenses eucalyptus.
 

CORSE A VELO - 15
Les Calanches de Piana

CORSE A VELO - 16
Les gardiens de Piana

Double café, cartes postales. Je devais rejoindre Mylène et mon père à Piana mais j’ai deux jours d’avance, donc je laisse un message sur le répondeur car je ne peux pas attendre car l’avance prise pourra toujours servir en cas de coup dur.

Les villes défilent au rythme des kilomètres, Cargèse, Sagone et je ne tarde pas à me retrouver au pieds de la dernière ascension de la journée : le col de San Bastiano. La descente qui suit mène à Ajaccio, capitale de la Corse à l’instar de Chambéry à la Savoie.
 

CORSE A VELO - 17
Vue sur Cargèse

J’entre dans la ville par les zones industrielles, quel contraste avec les routes du matin. Dans Ajaccio, après avoir repéré une plage accueillante pour dormir à la belle étoile, je file vers les Iles Sanguinaires. Rien d’extraordinaire.

A la plage, je prends une douche rapide aux douches publics pendant que le soleil éclair de ses derniers rayons. Quel pieds !
 

CORSE A VELO - 18
Ajaccio Beach

Cyclo Stats : 105kms, 1330m

6ème Jour, le Jeudi 29/09/11 : Ajaccio -> Propriano

Sortir de la baie d’Ajaccio en contournant l’aéroport, trouver une route plus calme et qui longe plus ou moins la mer n’est pas si évident. Mais petit à petit je retrouve le calme Corse en m’écartant de ce bain de foule.
 

CORSE A VELO - 19
Lever de soleil sur la baie d'Ajaccio

Les routes se perdent à nouveau dans les maquis et deviennent très pentues par endroits, le bob se fait lourd !

Croisé un Suisse parti d’Helvétie à vélo, sont fous ces Helvètes !

Une pause resto avec un bon steak s’impose, l’odeur alléchante en passant devant ne m’a pas laissée le choix. Dans ce village c’est le calme plat, autour, le maquis et des monts à perte de vue.

Je déroule ainsi jusqu’à Propiano où une immense plage en micros cailloux m’hébergera pour la nuit. Coucher de soleil une nouvelle fois époustouflant.
 

CORSE A VELO - 20
Coucher de soleil à Propriano

Qu'il est bon de dormir à la belle, les livres comme accompagnateurs au crépuscule, les étoiles comme compagnons de nuit.

Cyclo Stats : 90kms, 895m

7ème Jour, le vendredi 30/09/11 : Propriano -> Bonifaccio

Ce matin, tout est mouillé, pourtant il n’a pas plut. C’est l’humidité, mes fringues sécheront en roulant !

Je rencontre 2 cyclotouristes, l’un Québécois et qui fait le tour d’Europe en 6 mois, l’autre Auvergnat, en transit en Corse pour la Sardaigne. Le premier à un vieux vélo de route avec sacoches dont seulement 3 vitesses fonctionnent, l’autre un bon VTT avec sacoches aussi. Ils pensent que la remorque c’est plus facile, je pense que le vélo et l’entraînement y sont pour beaucoup.
 

CORSE A VELO - 21
Un Québécois

Nous faisons route ensemble jusqu’au croisement vers le village de Tizzano vers lequel je me dirige. Ce détour de 34kms me fera découvrir à nouveau un sublime village du bout du monde. Le calme y règne en maître, la mer est de plus en plus bleue et le soleil brille. La terrasse du restaurant où je m’arrête boire un coca est en bois et il y fait frais.

Toute descende dans un village est suivie d’une remontée. Celle-ci fut longue et chaude mais pas désagréable.

Je file à présent vers Bonifacio espérant retrouver les 2 amis cyclotouristes.
 

CORSE A VELO - 22
Je longe le littoral Est pour la dernière fois

Et c’est chose faite une fois installé dans le camping. Nous passons la soirée ensemble. L’Auvergnat bois des quantités des bières astronomiques, je ne le suit pas très longtemps et comprend mieux pourquoi il ne roule pas plus vite. Le Québécois parlemente québec avec des patriotes rencontrés au camping. Quel mélange de culture et civilisation.

Je ne tarde pas à me coucher presque ivre. L’Auvergnat à sortie tout son attirails de cuisine : multiples popotes gigantesques, gaz en bonbonne ultrasophisitiqué mais ultra lourd et tout un tas d’ustensiles de cuisine, je comprend vraiment mieux la lenteur sur le vélo!!

Cyclo Stats : 105kms, 1265m

8ème Jour, le Samedi 01/10/11 : Bonifacio

Aujourd’hui repos, farniente, visite et achats.

Bonifacio, cité antique perchée sur le bord des falaises les plus méridionales de l’Île de Beauté ( et de la France métropolitaine ). Certaines maisons surplombent la mer et les falaises calcaires, blanches, usées par l’érosion donnant l’impression d’être prètes à s’effondrer.
 

CORSE A VELO - 23
Bonifaccio

CORSE A VELO - 24
Baignade sous le village

Baignade sous les falaises puis en fin d’après-midi un petit aller-retour à vélo vers les Îles Lavezzi où je me baigne dans un petite crique de sable secrète.
 

CORSE A VELO - 24
Plage secrète

CORSE A VELO - 25
Fabuleux dernier couchant

 


Bière avec les cyclotouristes au même camping, je repart demain.

Cyclo Stats : 15kms

9ème Jour, le Dimanche 02/10/11 : Bonifacio -> Plage de Pinarellu

Cette fois je remonte vers le Nord par la côte Est, je n’assisterai donc plus aux mêmes coucher de soleil mais aurai droit à tous les lever.

Une grande route remonte à Bastia, je vais plus ou moins la longer tout le long en faisant des détours soit pour être proche de la mer, soit pour gravir quelques cols au centre.

Aujourd’hui petites route défoncées, très raide sur 20 mètres puis descente puis monté à 15% sur 15mètres etc etc. Journée éprouvante.

Ces côtes Est sont beaucoup moins belles que celle de l’Ouest, ce sont de grandes plages entourés de plus ou moins de marécages ( surtout vers Bastia ).

Je passe a nuit à la plage de Pinarellu. Rencontre avec une habitante de Ste Lucie, elle me donne 3 "Yeux de Ste Lucie", petit coquillage plat avec une forme d’escargot sur une face.
 

CORSE A VELO - 26
Plage de Pinarellu

Toujours aussi agréable de se retrouver dans son sac de couchage la tête dans les étoiles.

Cyclo Stats : 81kms, 710m

10ème Jour, le Lundi 03/10/11 : Plage de Pinarellu -> Aiguilles de Bavella

Aujourd’hui en route pour gravir le col de Bavella. Echauffement sur les grandes routes pendant 30kms pour rejoindre Serenzano. De là débute l’ascension de 30kms. Celle-ci s’avérera éprouvante physiquement et mentalement. Je dois laisser mon esprit s’occuper et sortir de mon corps pour ne plus sentir la douleur dans les jambes et surtout voir les 6-7 km/h sur le compteur durant les 30kms. Le bob se fait extrêmement lourd dans les passages les plus pentus. Le profil altimétrique que je verrai en rentrant chez moi indique des pourcentages intéressant…
 

CORSE A VELO - 26
Col de Bavella

Le paysage est grandiose mais quelques cumulonimbus s’accrochent sur les majestueuses Aiguilles de Bavella, je ne les verrai que très rapidement. Il fait même un peu frais.J’entame la descente et envisage de dormir au bord d’une rivière vue en montant. Petit coin de paradis, je me lave dans l’eau douce, quel bonheur.Je monterai la tente cette nuit là, contre le froid et surtout les moustiques.
 

Cyclo Stats : 83kms, 1690m

11ème Jour, le Mardi 04/10/11 : Aiguilles de Bavella -> Aléria

Ce matin je me promène de pierre en pierre le long de la rivière, en faisant un faux mouvement je me fait mal au dos. Un troupeau de Suisse-Allemand s’installe près de mon campement. Il est temps de tout ranger. En partant j’ai la désagréable surprise de ne pas voir ma montre à mon poignet. Je stop immédiatement et fouille de fond en comble, rien. Retour au campement fouille de partout et commence très sérieusement à désespérer. J’en vient à imaginer que les gamins du groupe de Suisse-Allemand l’ont trouvé et mise dans leur poche… Finalement je la retrouve sur le chemin entre la route et la rivière, ouf, je tiens beaucoup à cette montre…
 

CORSE A VELO - 27
Votre narrateur au petit dèj

CORSE A VELO - 28
Montagnes Corse

Je longe à présent les côtes de sable, c’est plus ou moins plat pour rejoindre Aleria et son camping. Un peu de baignade mais je ne me sent pas bien aujourd’hui, mal de dos, courbatures anormales, mal de gorge qui s’installe, il faut que je me repose afin de finir au mieux les 3 derniers jours.
  

Cyclo Stats : 48kms, 190m

12ème Jour, le Mercredi 05/10/11 : Aléria -> Moriani-Plage

Repos au camping jusqu'à 12h, le dos et la gorge en ont bien besoin.

De retour sur les grandes routes du littoral, une intersection mène aux villages sur les hauteurs, je m'y engage pour varier les plaisirs et commence par une montée soutenue et très chaude. Je grimpe bien et me permet un détour vers le barrage de l’Alesani, désertique. Les villages sont magnifiques, quelques lauriers roses fleuris face aux clochers en pierre donnent un côté mystique de ces calmes hameaux. Face à la mer, les terrasses sont très attrayantes et propices aux pauses coca.
 

CORSE A VELO - 29
Villages surplombant la côte Est

CORSE A VELO - 30
Charmante Eglise

Retour sur les bords de mer pour passer ma dernière nuit à la belle. Le dos va mieux et la gorge aussi.

Cyclo Stats : 55kms, 685m

13ème jour, le Jeudi 06/10/11 ?: Moriani Plage -> Bastia

Je termine ma dernière nuit à la belle étoile, sur la plage, avec un intense levé de soleil. Le dégradé de couleurs du crépuscule à l’aube sont absolument majestueuses, du rouge sang en passant par le orange du fruit jusqu’au ciel encore bleu marine. La mer en dessous fixe la ligne d’horizon où apparaît quelques minutes plus tard le joyau des cieux venant éclabousser la terre de tout ses rayons. Ce sont des instants que nous devrions tous vivre une fois car ils sont inoubliables.
 

CORSE A VELO - 31
Lever de soleil

En route pour Bastia ! Je rejoins la préfecture de la Haute Corse par les étangs qui bordent l’aéroport. La boucle est bouclée, mais ce n’est pas tout a fait fini…

Je trouve le camping le plus proche de la ville fermé mais la providence est avec moi, le patron, un jeune Corse barbu et un peu bourru ( Corse et bourru = pléonasme ) mais sympathique car celui-ci me propose de prendre un emplacement de tente, sans sanitaire car fermé mais gratuitement. La douche attendra mon retour à Chambéry. Bien le merci ! Ca me vaudra un pack de bière.

Bon je ne vais pas m’arrêter là et file vers un col repéré auparavant. Je part sans remorque, sans rien du tout donc très léger. Je gravi le col de Peghine comme un fou furieux, puis enchaîne sur le Serra di Pigno, sorte de relais du chat sur 4.5kms avec des pourcentages allant de 8% à 10-12% à mon avis ( confirmation sur le profil). Je me sent pousser des ailes sans le Bob pour gravir ces 14kms et le repos m’a fait un bien fou. Au sommet, vu sur St Florent au Sud du littoral Ouest du Cap Corse, souvenir du début… Descente à tombeau ouvert sur Bastia. Je me déleste de 70€ pour ramener quelques victuailles.

Une journée qui roule comme sur un vélo.

Cyclo Stats : 97kms, 1146m

14ème jour, le Vendredi 07/10/11 : Bastia -> Marseille
 

Dernier jour sur l'Île de Beauté, une vent de folie s'abbat sur la ville, on rentre les chaises, les tables et les clients... J'achète un bouquin de Léon Nikolaïevitch Tolstoï "Maitres et Serviteurs" qui s'avèrera très interessant.
Je prends place dans le ferry dans l'après-midi. Une place assise m'est réservée parmi toutes les autres places assises dans un grande sale commune. Je n'arriverai pas à dormir ici et aurai l'occasion de passer une des nuits les plus mouvementées. En effet, la mer est très agitée et le mal de mer me tiendra en haleine toute la nuit, en plus des bruits ambiants dans la salle que je quitte pour essayer 2-3 coins de moquettes différents avant de me retrouver dan la salle de restaurant. Suis pas sur d'avoir dormi plus de 10min.
Arrivée à Marseille au petit matin.


 

15ème jour, le Samedi 08/10/11 : Marseille -> Chambéry
 

Marseille, je prends mon temps et m'installe chez "L'effet Clochette", le patron est Corse. Ce petit établissement propose des mets totalement maison et frais. J'y prends une Aïoli dont le goût me reste en mémoire 10 mois plus tard... J'en salive encore.
Point sur le voyage : tout c'est bien passé et j'ai parcouru ~990kms et grimpé 11510m de dénivelé. Les paysages observés furent d'une beauté rare, le calme perçut digne de la montagne, la plaisir hebdomadaire fut à son plus haut point.  Mais il n'est de voyages inoubliables que ceux qui se terminent...

Rencontre dans le train d'une française d'origine Marocaine, sympathique conversation sur le thème Islam. Une homme nous écoute et m'offre un livre en partant. Marrant.

Retour à Chambéry... sous la pluie ! Quelle aubaine de rentrer sous la pluie pour travailler après 2 semaines de beau temps absolu.

Merci à tous les acteurs de ce voyage, ils se reconnaitront, et à la prochaine pour de nouvelles aventures.


 

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